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Lundi 01 avril 2017

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 Analyse spéciale Expo2019 
Prismérois et touristes :
au bord du divorce ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        Un gigantesque paquebot de croisière à Port-Royal, proche du Parlement et avec en arrière plan le Palais du Prisme. 

 

     Début août, une vive polémique a un peu plus tendu encore les relations entre Prismérie et le Polaro mais si l'idée des quotas incluant les polariens dans le total des "étrangers" a provoqué la controverse, les problèmes du tourisme de masse sont eux bien plus profond qu'une pauvre provocation politicienne. 

Article du

14 septembre 2019

LA PRINCIPALE SOURCE DE DÉVELOPPEMENT DE L'ÎLE

Depuis son rattachement au Polaro en 1444, Prismérie à toujours survécu grâce aux transferts de la métropole. Le financement des premières grandes construction comme le Palais du Prisme était réalisé exclusivement par un financement philicien, mais depuis cette dépendance ne s'est jamais endiguée. Jusqu'aux années 1990 le budget de l'île n'a jamais été tenable sans la participation du reste du Polaro... à l'exception des années d'Occupation pendant la Grande Guerre où c'était alors l'Empire Deltan qui faisait vivre sous perfusion le régime fasciste de gouverneure Sahoni qui administrait le territoire. Cette fragilité économique s'explique par l'absence de toute grande source de richesse sur l'île : peu de ressources, peu de place, peu de personnes. Malgré tout depuis le XVIIIème siècle une mode de la vie "à la prisméroise" avait conquit la bourgeoisie métropolitaine. Un grand nombre de marchands, financiers et politiques philiciens se rendent alors sur l'île pour profiter de ce lieu de villégiature, réservés à ceux qui ont les moyens de s'y rendre. La longueur du voyage et sa dureté en fait une destination d'autant plus exotique. C'est ce que l'économiste et historien verbanois du XXème siècle Julian Olivais nomme « la Quête du Prisme », un tourisme métropolitain motivé par la recherche de l'exotisme aurinéan sans quitter son pays. Et c'est par cette attractivité que l'île a pu amplifier son développement avec la rénovation de ses ports, l'embellissement de son centre ville... mais toujours sous l'impulsion de la métropole polarienne.

Face à l’essoufflement de capitaux pour la reconstruction de l'île et aux prémisses des révolutions des transports, démocratisant l'avion et rendant le transport maritime encore plus rapide et efficace, le Parlement de l'île vote en 1968 une loi d'exception défiscalisant toutes les sommes utilisées pour développer le tourisme sur l'île. Cette exception fiscale vise à motiver les grands projets, que les autorités ne peuvent subventionner directement faute de moyens propres. C'est à cette époque qu'Élia Vacances est fondée, et prend rapidement une position dominante sur le marché prismérois de l’hôtellerie, avant de conquérir le Polaro tout entier et à partir de 2015 de se lancer à l'international. L'opération est un succès puisque la fréquentation touristique explose. La majorité de la clientèle est polarienne, prise par la fameuse Quête du Prisme ; mais celle étrangère notamment néo-deltane ou ancérienne augmente rapidement tous les ans. En 2018, l'Office Prismérois de Commerce et d'Industrie a comptabilisé plus de 3 millions de touristes sur cette île d'à peine 370 000 habitants ! Un moteur pour l'activité économique de l'île, mais qui pourrait frôler la surchauffe...

LA MONTÉE DES TENSIONS

Depuis quelques années la colère gronde chez les habitants qui se sentent de plus en plus dépossédés de leur propre ville. Pour Alberta Kalesteno, géographie spécialiste des questions urbaines, Prismérie souffre d'autant plus du tourisme de masse que sa réussite économique en dépend. « La gentrification du sud de la ville, c'est à dire son embourgeoisement, est conjuguée à une explosion de la mise à la location de logements qui deviennent inabordables pour les "locaux". L'isthme de la vieille ville se vide de ses habitants qui doivent migrer plus à l'intérieur de l'île »  résume l'expert, qui précise que si ce phénomè

phénomène est visible dans un grand nombre de cité, le cas de Prismérie est édifiant par son ampleur. Un des responsables désigné que cette explosion des loyers est Amir&You (A&Y), filiale du géant polarien de la vente en ligne Amir, qui permet à des propriétaires de louer leur logement à d'autres particuliers. De la concurrence déloyale pour les hôteliers, mais surtout un cancer pour la vie urbaine qui perd sa population au profit de locataires éphémères. « Ça commence à bien faire » s'énerve les représentants du quartier de l'Hôtel de ville, de Lavendier et de Fenay ; trois quartiers particulièrement touchés par le phénomène. Ce sont eux qui ont adressé le projet de quota au Parlement, « ou ce sont nos quartiers qui seront les premiers dominos à tomber » s'alarme l'un d'entre eux. 

 

L'IMPOSSIBLE SOLUTION

Le projet visant à restreindre les flux touristique a bien été reporté mais sûrement pas abandonné confirme l'Espelet, le siège de la présidence du parlement. Mais il faudra composer avec Galax qui refuse toute possibilité de restreindre une zone de son territoire à ses propres concitoyens. D'autant que pour l'île l'équation est très compliquée : l'île n'existe économiquement que pour son tourisme, le restreindre reviendrait à restreindre son développement tout entier. Mais certains plaident pour une diversification, en prenant modèle sur Mapete qui a fait de son secret bancaire un avantage gagnant dans la bataille pour attirer les capitaux étrangers, et ce depuis 1991. « C'est la même idée que la loi de 1968, mais Galax fera tout pour l’empêcher sinon toutes les provinces vont faire pareil » nuance-t-on au Parlement. La solution est donc loin d'être trouvée.

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