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Lundi 01 avril 2017

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 GRAND FORMAT 
Accusé de réarmer le pays,
le Plan Valdem sur la corde raide

 

 

 

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 Chris Valdem au Vasel pour essayer personnellement des modèles d'avions de combat. 

 

     Depuis 2014 et le lancement de son vaste programme d'augmentation des crédits de son domaine, le ministre de la Défense Chris Valdem doit désormais faire face à un début de bronca parlementaire menée par les écologistes, pourtant alliés du gouvernement social-démocrate du Président A. Castle. La visite très discrète du ministre au Vasel la semaine dernière pour parler armement n'a évidemment pas apaisé les esprits.

Article du

09 mars 2020

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LE RETOUR DE LA QUESTION MILITAIRE AU PREMIER PLAN

Pendant très longtemps, les polariens ont eu une relation quasi-bipolaire avec leurs forces militaires. Accusée d'avoir soutenue la dictature et les horreurs de la Grande Guerre dans un pays libéré seulement en 1950 par les troupes haradiennes et Sunrisiennes, l'Armée polarienne a conservé un rôle prédominant dans les dépenses nationales jusqu'aux années 1990. Son budget, près de 4% de la richesse nationale pendant des décennies, représentait pour l'État affaibli le seul moyen d'avoir un ordre restauré et d'essayer de dissuader du mieux qu'elle pourrait toute hypothétique attaque étrangère. Une illusion confortée par le soutient de ses voisins, le Polaro même surarmé ne représentant pas une menace. L'ouverture du pays au Sunrise d'abord, puis embrassant pleinement la mondialisation à partir du début des années 1990, a causé un effacement spectaculaire de la question militaire, dans le débat public comme dans ses financements : en 10 ans, le ministère perd 2/3 de son budget. L'ouverture économique a nécessité d'investissements très important dans l'économie et les infrastructures, au prix du sacrifice d'un corps avant tout montré comme responsable de la stagnation du pays. Entre réactivation mémorielle de la Grande Guerre et justification néolibérale, l'armée disparait des écrans radars.

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LA MONTÉE DE LA «PRISE DE CONSCIENCE STRATÉGIQUE»

Loin d'être centrale dans la campagne présidentielle de 2014, la question militaire trouve cependant un écho avec la nomination de Chris Valdem au ministère de la Défense par le nouveau président élu Aurélian Castle. Le programme du nouveau locataire du Palais Rotemberg étant relativement vide sur le domaine, comme ça a été le cas également de ces prédécesseurs, c'est le ministre lui même qui a pu détailler sa vision de l'armée polarienne. Militaire et diplomate de carrière, le cinquantenaire déplore dès sa prise de fonction les «lacunes consternantes des forces de défenses polariennes», qui mettent «en danger la sécurité de tous, à chaque instant». Des propos qui détonnent dans une scène politique où le sujet avait disparu au profit du développement économique. Accusé d'agiter le «chiffon de la guerre» jusqu'au sein du gouvernement, où la ministre des Affaires Étrangères Jenifer Larack s'oppose à la vision du locataire du ministère de la Défense. Le ministre est néanmoins conforté par le Président Castle, qui projette une entrée rapide au sein de l'Union Philicienne suite à l'échec cinglant de l'Union Nordique. Or, et à chaque fois avec ces alliances, le rôle des armées nécessite une position au delà de l'inertie habituelle de Galax sur le sujet. Le départ de J. Larack, et l'arrivée de l'ancienne présidente Tamara Olkins à son poste, permet à C. Valdem de présenter son grand plan d'investissement dans l'armée, reprenant en partie les demandes de l'organisation pan-philicienne dont le Polaro fait nouvellement partie. Le plan prévoit en substance de monter à 1,5%

du PIB le budget total des armées pour 2025, soit plus du doublement des crédits en moins de 10 ans. L'élan d’enthousiasme suivant l'entrée dans l'UP permet au projet d'être voté à la très grande majorité, malgré le rejet d'une partie des écologistes alors dans l'opposition. Le changement de République en 2016 interrompt l'effort budgétaire, qui reprend donc de plus belle depuis quelques années avec un rajout de quasiment 2 milliards de Crédits Gécéens par an aux caisses de la Défense.

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LA CRAINTE D'UNE REMILITARISATION

De l'enthousiasme initial, les critiques sur une potentielle remilitarisation du pays se multiplient depuis quelques mois. Si cette crainte était présente depuis le début, les promesses de stabilisation des effectifs des Armées de Terre et de la Marine - autour respectivement de 34 000 et 31 000 hommes, soit sensiblement plus qu'en 2014 - avait suffit à faire disparaitre les cauchemars militaristes d'une partie de la propre majorité du président. Le développement à vitesse grand V du département de la cybersécurité, aujourd'hui présenté comme le fleuron de la défense polarienne, servait même de caution auprès de la population, en justifiant le Plan Valdem par la nécessité de protéger les SKAP (acronyme réunissant les principales entreprises du web d'origine polarienne, soit Squirrel, Kaleera, Amir et

Paling) des potentielles attaques extérieures. De quoi légitimer une priorité budgétaire pourtant à contre-courant du pacifisme revendiqué par le pays. « La paix se construit par le rapport de force, rester sans défense à toujours attendre des autres revient à provoquer la guerre pour la perdre » répond sèchement le ministre Valdem à un député communiste qui l'interroge sur l'urgence affichée par le gouvernement pour mener à bien cet effort financier massif en novembre dernier. Globalement le Plan Valdem est assez bien soutenu, par les parlementaires comme par l'opinion, notamment face aux crises à répétition qui agitent le Monde GC. La stratégie gouvernementale est pourtant assez paradoxale, défendant à la fois l'impérieuse nécessité de protéger sa souveraineté tout en affichant l'un des budgets militaires les plus faibles au niveau international.

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FACE À DES MENACES OMNIPRÉSENTES,                          UNE POLITIQUE ASSUMÉE, CRITIQUÉE MAIS RESPECTÉE

     Si le gouvernement promeut une position ambivalente, c'est avant tout parce qu'il peut se payer de luxe d'avoir la protection de la plus puissante organisation militaire, l'Union Philicienne, sans oublier les efforts plus ou moins intenses de sa diplomatie pour entretenir de bonnes relations avec les autres puissances mondiales comme le très

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

discret mais non moins tranché Queensland, l'imprévisible Nouvel Empire Deltan, ou encore le peu fréquentable Akitsu. Avec un certain succès jusqu'à présent. Car il ne faut pas oublier que même à la fin du Plan Valdem, le Polaro comptera en 2025 près de 100 000 soldats toutes catégories comprises, soit environ autant que le Royaume Norrois pour une population pourtant dix fois supérieure. Pas de quoi s'affoler reconnait-on jusque parmi les écologistes les plus anti-Valdem.

Les récentes cyberattaques, qui ont endommagée les systèmes de présentations établi par le pays pour Tempérance ou le Patrimoine, n'ont fait que renforcer le constat plutôt partagé qu'une hausse du niveau de défense est nécessaire. Les critiques se concentrent elles sur «l'avertissement républicain au respect du pacifisme», résume un cadre d'Écologe Polaro, qui reste l'allié du gouvernement.

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La Première Ministre Zoé Gallet, prenant la parole à l'issue d'une série de cyberattaques ayant visé le ministère de l'économie et de la Culture

samedi 7 mars 2020. 

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Un début de polémique a en revanche éclaté lorsque notre journal a révélé les déplacements très discrets du ministre Valdem au Vasel, notamment dans plusieurs bases militaires et sites de constructeurs d'armement du pays. Contacté, le ministère confirme des «réunions de travail sur la modernisation des équipements» et renvoit vers le Palais Rotemberg qui de son côté ne cache plus ses préparatifs pour une future visite d'État entre les deux pays. Les écologistes appellent une nouvelle fois à la retenue de la part de l’exécutif, qui multiplie selon eux les signaux belliqueux dans un contexte déjà marqué par les tensions internationales provoquées par les élections de Carla Aubry et plus récemment de Morgan Nwabudique. Le gouvernement répond en retour qu'il ira au bout de sa démarche, quitte à provoquer une rupture avec son allié.

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