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Lundi 01 avril 2017

 Décryptage 
Le Polaro sous la IIIème République,
le vrai âge d'Or de la Fédération

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le Banquet de la Fédération, tableau de Paul Mallerg illustrant l'âge d'Or de la Seconde Fédération Polarienne en 1847 

 

     Depuis le 17 avril 2016 le Polaro a changé de régime politique pour passer à la IIIème République officiellement pour lutter contre la corruption et améliorer la représentativité du système, mais en réalité cette volonté politique s'inscrit plus largement dans une doctrine  présente dans la société polarienne depuis le XVème siècle.

Article du

14 janvier 2018

Aurélie Terburg, maire PSD de Lapara
2016 : le changement de République

Au printemps 2016, la classe politique est bousculée par scandale de corruption qui implique un très grand nombre de politiques locaux notamment autour de la construction d'un pipeline illégal de Lancaster Oil pour relier le Lancaster au Sunrise. Les départements sont dissous et la profondeur du problème pousse le gouvernement a réfléchir à un changement de constitution ainsi qu'à la tenue d'élections présidentielle et régionales anticipées. Une partie de la presse étrangères jugeait ces élections "hors-sol" (voir l'article des Échos du Monde) alors que le Polaro était dans une situation globale plutôt satisfaisante.

 

 

 

 

 

 

 Aurélian Castle, président du Polaro depuis 2013 

 

Il faut dire que le débat portait en fait davantage sur les personnes pour incarner le pays plutôt que sur les grandes lignes politiques à suivre, les bons résultats de la politique d'Aurélian Castle faisant consensus et n'ayant aucun opposant farouche. Et ainsi, le 24 avril 2016 le Polaro votait oui au changement de constitution à 78%. Un résultat sans appel qui témoigne de la sorte d'Union sacrée qui s'était matérialisée pendant la campagne où aucun grand parti ni personnalité politique de premier plan ne s'était ouvertement manifesté contre le changement de République. Dans la foulée, le président Castle avait démissionné pour finalement gagner la primaire du PSD puis être réélu à la tête du Polaro en juin 2016.

La provincialisation, axe des régimes polariens

Le consensus national autour du changement de constitution vient du fait que la IIIème République se base sur une doctrine trans-partisane dont les fondements remontent... à 1444 ! À cette époque, le Gouverneur général Kalem II ( à qui le Polaro doit également le rattachement de Prismérie) décide de la création de Provinces pour faciliter la gestion des autorités deltanes, mais marque en fait le premier fait majeur de la "provincialisation" du pays qui atteint en 1620 son apogée avec l'instauration de la Première Fédération. Ce concept défini au XIXème siècle renvoi à une autonomie plus ou moins large accordée à des entités régionales représentant les 9 anciennes communautés qui peuplent le territoire polarien (à savoir les Primpanais, les Norvogeais, les Sunparadais, les Hauts-lacais, les Bas-lacais, les Finludais, les Deux-Planais, les Alagarais et les Cosmosais). Cette autonomie a longtemps été une revendication de ces peuples bien qu'avec les siècles d'unification au sein d'un   anci

seul pays les cultures ont convergé pour former une "culture polarienne", mais les spécificités restent aujourd'hui encore plus ou moins fortes entre certaines provinces où les marques de l'Histoire restent visibles.
Le mythe fédéraliste

La Provincialisation garde une très bonne image dans l'opinion en restant synonyme de liberté pour les peuples tout en gardant une union entre les provinces pour former ensemble une Nation polarienne, et cette idée prévaut depuis des siècles. Ce "mythe fédéraliste" s'est forgé en grande partie avec la Révolution Polarienne (1778-1783) où les polariens ont pris les armes pour se battre contre l'instauration d'un Empire par les deltans et donc renoncer à l'autonomie provinciale de la première fédération (1620-1778). À partir de 1782 et la restauration de la Fédération sous sa seconde forme, le pouvoir central comme provincial ont glorifié cet évènement d'un peuple valeureux qui s'est soulevé contre l'occupant pour retrouver leur liberté, associant donc de fait le provincialisme comme idéal pour la société quitte à prendre les armes pour le défendre. S'en suit à partir de 1847 un "âge d'Or" de la Fédération avec victoires militaires et prospérité économique, immortalisé par Paul Mallerg et son tableau Le banquet de la Fédération (voir illustration, qui reste aujourd'hui un des tableaux les plus connus des polariens). Après l'annexion du pays par le Lancaster entre 1884 et 1894, la naissance de la République du Polaro a été la première fois où, de l'aveu d'impuissance des différentes provinces à réagir à une attaque militaire de très grande ampleur, les polariens consentent à la création d'un État national fort quitte à rompre avec la tradition de provinces en auto-gestion. Même constat après la Grande Guerre où après des dizaines d'années d'occupation puis de régime autoritaire avec Antoine de Chrome, la nécessité de reconstruire un État fort entraîne à la créations de régions aux pouvoirs très limités par rapport aux anciennes provinces du XIXème siècle. 

Outil de propagande du gouverneur Valmont avec également la construction de Galax sous sa forme actuelle, construction du Château lavicien de Futimu... l'image d'une époque prospère où toutes les provinces vivent en parfaite concorde est restée dans l'esprit des polariens et en fait aujourd'hui encore une période sacralisée créant parfois une certaine nostalgie de cette "grande époque" de la Nation polarienne. De manière consciente ou non, cet "idéal" hérité de la Fédération reste comme un des marqueurs de l'unité de la société polarienne. 

Un symbole fort

     Avec la IIIème République, Aurélian Castle marque donc le retour du Polaro dans une vieille tradition régionaliste en dotant les provinces d'une autonomie accrue vis-à-vis du gouvernement de Galax - à l'instar de la Fédération qui a été le régime du Polaro pendant un peu plus de 250 ans. Ayant atteint de nouveau la prospérité, le pays semble donc retourner à ses "fondamentaux" ce qui explique l'absence d'opposition au changement de République.

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